La différence entre le normal et le pathologique

La différence entre normal et le pathologique

Comment distinguer la santé mentale de la maladie mentale, l’état «normal» de l’état «pathologique»?

Il existe, bien sûr, des comportements et des états «hors de l’ordinaire»: le meurtre, les hallucinations, la dépression, l’anxiété. La question n’est pas là. Mais dans quelle mesure, à partir de l’observation d’une personne, peut-on dire d’elle qu’elle est «malade mentale», «schizophrène» par exemple? Les psychologues et les psychiatres  ont recours à des méthodes de diagnostic fondées sur l’apparition de tels ou tels symptômes qui ont été catalogués en maladies. Ces diagnostics sont le fruit de l’observation de symptômes présentés par le patient au regard et à l’oreille de la personne qui observe les manifestations de la maladie.

Malgré les nombreuses et utiles classifications qui tentent de décrire objectivement, et de définir de manière athéorique, les troubles psychologiques, la majorité des professionnels estiment que le critère prépondérant pour distinguer ce qui relève d’un trouble mental, reste la souffrance qu’il apporte à la personne atteinte où à son entourage.

De nos jours, la majorité des professionnels s’accordent à penser que le fossé entre normal et pathologique reste extrêmement flou, qu’il existe plutôt un « continuum » entre la pathologie et la normalité, et qu’il convient par ailleurs de remettre au cas par cas, les troubles dans leurs contextes familiaux et sociaux.

Dans un tel cadre, il est nécessaire de prendre en compte l’éducation culturelle de l’individu, et de le replacer dans son contexte social afin de comparer ce qui est comparable : puisque l’on se réfère à des normes, alors, il faut y inclure les normes sociales et environnementales, sous peine de se forger un avis trop subjectif, menant à une classification trop rigide.

Dans le cadre de son travail le psychologue  s’occupe autant du normal que du pathologique : un deuil par exemple, est une événement douloureux qu’il convient de prendre en charge parfois. Ce n’est pas pour autant un trouble mental de nature psychopathologique, comme le serait une psychose maniaco-dépressive.

Le champ de pratique du psychologue se compose de deux type d’actions :

  • une activité d’évaluation, de diagnostic… servant à orienter le patient vers une thérapie idoine. Les psychologues s’aident des méthodes cliniques, échelles cliniques, entretiens ou observations cliniques, et d’autres tests plus standardisés de psychométrie (QI,…), dans ce but.
  • une activité d’intervention psychologique qui comporte les soins, les aides,… l’ensemble des psychothérapies.